Anciennes cartes 

Commune de Gensac-la-Pallue

Cette commune formait autrefois les deux paroisses de Gensac et de la Pallue. Vers le milieu du dix-neuvième siècle, en 1859.

Croyons-nous, les deux communes  de Gensac et de la Pallue furent réunies en une seule; mais, par contre, le territoire de Roissac, qui appartenait à la commune de Gensac, en fut distrait et fut rattaché à la commune d'Angeac-Champagne.

 Comme toutes les communes du canton, celle de Gensac tire ses principales ressources de la culture de la vigne. Elle comprend une vaste plaine inclinée du nord au sud et s'étendant, au nord, jusqu'à la Charente, qui en forme pendant quelque temps la limite.

Le territoire compris entre les deux bourgs de Gensac et de la Pallue est très humide; il forme un vaste marécage, à la végétation luxuriante, dont les eaux se rassemblent pour former un cours d'eau. En passant au bourg de Gensac, ce cours d'eau reçoit les eaux d'un gouffre profond, situé à quelques pas de l'église; c'est alors une véritable rivière qui va rejoindre la Charente par une gorge profonde, bordée de beaux rochers et tapissée de magnifiques chènes verts.

La commune de Gensac est traversée, de l'est à l'ouest, par la ligne de chemin de fer d'Angoulême à Saintes, qui a établi une station près du bourg de Gensac. Le nord de la commune est desservi par la route nationale d'Angoulême à Saintes. La route de Cognac à Segonzac ( chemin de grande communication n°24 de Barbezieux à Macqueville) traverse l'ouest de la commune. De nombreux chemins d'intérêt commun complètent ce réseau et unissent la commune de Gensac aux communes voisines.

Le bourg de Gensac (1601 hab.), à cinq kilomètres nord-ouest de Segonzac et huit kilomètres de Cognac, n'a de remarquable sue son église, classée parmi les monuments historiques; Il possède un bureau de poste.

L'église de Gensac est un beau monument, qui a été l'objet d'une restauration complète. 

Elle se compose d'une nef à quatre coupoles. Ces coupoles, comme à Cognac et à la cathédrale d'Angoulême, reposent sur des piles massives, ornées sur leur face antérieure d'une demi-colonne et séparées par des arcatures géminées sur les murailles latérales.

Le choeur et le sanctuaire sont du style ogival de la fin du treizième siècle. 

La façade, à trois étages, est très riche et la sculpture en est remarquable. L'un des deux médaillons qui ornent le portail, représente Saint-Martin, patron de l'église, dans une auréole.

Le clocher est une belle tour, à deux étages, surmontée d'une flèche octogone d'une très grande richesse architecturale.

 L'histoire de Gensac se confond avec celle de Roissac, dont Gensac a toujours partagé le sort. En 1578, une faible partie de la seigneurie de Gensac en fut détachée au profit de Jean de Saint-Marsault, seigneur de Gademoulins. Mais, ce dernier ayant voulu en profiter pour élever des prétentions sur la seigneurie de Gensac, Isaac de la Rochefoucauld, seigneur de Roissac, exerça le retrait féodal, remboursa le montant de l'acquisition faite par le seigneur de Gademoulins et reprit possession des domaines qui avaient été aliénés.

Le bourg de la Pallue possédait également un logis, siège d'un fief possédé d'abord par les seigneurs de Saint-Mary. Par la suite, ce fief passa entre les mains de Jean de Lestang, seigneur de Rulle, et de son fils, Philippe. Il devint ensuite la propriété de la famille Frugier.

Dans le sud de la commune, près du chemin Boisné, s'élève un logis en forme de parllélogramme flanqué de pavillons aux quatre angles.

C'est le logis de l'éclopart, contruit au dix-septième siècle, par Nicolas Prévostière, qui avait acquis ce domaine vers l'année 1633.

Quelques souvenirs se rattachent à ce logis. C'est une des constructions les plus remarquables des environs de Cognac. Il appartenait à un riche négociant de cette ville, M Jaulin.

La commune de Gensac-la-Pallue possède quelques villages importants, parmi lesquels nous pouvons citer: les Barbotins, près du bourg de Gensac; les cottuts; Chardon (autrefois Champ-Redon), dans le marais de Gensac; les Martinauds; les Gascards, près de la Pallue; Soubérac, sur la route nationale d'Angoulême à Saintes; les Six-Chemins, village situé à un carrefour fermé par la route de Cognac à Segonzac, la route de la Pallue à Genté et le chemin Boisné.

En 1651, lors du siège de Cognac par le prince de Condé, c'est à l'Eclopart, que campa le duc de la Rochefoulcaud, qui commendait l'avant-garde de l'armée du prince. L'année suivante, François Laisné de Nanclas se présenta à l'Eclopart, accompagné d'une troupe de cavaliers, et demanda à y passer la nuit. N'ayant pu obtenir cette autorisation, il menaça de revenir et de piller le logis. Il tint parole; en effet quelque temps après, on le vit reparaître; le vieux Nicolas Prévostière fut maltraité et sa maison fut mise au pillage.

Nicolas Prévostière laissa une fille, Marie, qui épousa Philippe Guillemeteau et lui porta en dot la terre de l'Eclopart. La famille Guillemeteau a conservé cette terre jusqu'après la Révolution.

Près de l'Eclopart, sur le chemin Boisné, on voit encore une ancienne borne militaire.

Dans une admirable situation, près de la Charente, s'élève un magnifique château moderne. C'est Gademoulins, dont le château primitif fut pillé et incendié pendant les troubles de la gabelle.

Sous Charles VIII, le fief de Gademoulins avait pour possesseur Charles de Sandroux, écuyer, qui habitait Cognac et qui fut maire de cette ville en 1490.

Vers la fin du seizième siècle, Gademoulins fut acquis par M. de Saint-Marsault, seigneur de Nieuil, de Peudry et de Mazotte. Son fils aîné, Jean de Saint-Marsault, épousa Charlotte de Brémond d'Ars, dont il n'eut pas de postérité.

Après la mort de Jean de Saint-Marsault, le domaine de Gademoulins fut acquis par son cousin, Charles Green de Saint-Marsault. Ce dernier eut de nombreux démêlés avec Léonor de La Rochefoulcaud, seigneur de Roissac, au sujet des marais de Gensac.

La famille de Saint-Marsault conserva la propriété de Gademoulins,  jusqu'au commencement du dix-huitième siècle. A cette époque, Mme de Saint-Marsault, devenue veuve de bonne heure et ayant perdu ses fils, entra en religion et fit donation du domaine de Gademoulins au grand séminaire de Saintes.

Après la révolution, le domaine de Gademoulins changea plusieurs fois de propriétaires. Le château fut reconstruit tel qu'il est aujourd'hui.

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Marché du Tambourinour

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Christophe

06.30.18.96.40

Gensac-la-pallue (16)

Vous le trouverez tous les deuxièmes vendredis de chaque mois, l'après-midi au  Domaine Tambourinour.

5 Le Tambourinour,16200 Mainxe-Gondeville