Ambleville

 

 

Ambleville 2011

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Commune d'Ambleville

La terre d'Ambleville était des plus importante; elle s'étendait sur cinq paroisses. Elle est également fort ancienne. Nous connaissons, en effet Ramnulphe d'Ambleville, qui vivait en 1239 et Arnauld d'Ambleville, dont le nom est cité dans un arrêt de 1311. Ajoutons qu'un seigneur d'Ambleville fut héraut d'armes de Jeanne d'Arc.

La terre d'Ambleville passa ensuite dans la famille d'Archiac. Marquis d'Archiac laissa une fille, Jacquette, qui épousa Pierre Jourdain et transmit à ce dernier la possession d'Ambleville.

En 1548, lors de la révolte de la gabelle, François Jourdain était baron d'Ambleville. Il voulut tenir tête à la sédition; mais il ne réussit qu'a soulever le peuple contre lui. Il dut prendre la fuite et les insurgés s'emparèrent du château d'Ambleville, auquel ils mirent le feu et qu'ils réduisirent en cendres. 

A la famille Jourdain succéda dans la possession d'Ambleville, la famille de Jussac. Le membre le plus connu de cette famille est François de Jussac, qui devint capitaine de cinquante hommes d'armes des ordonnances du roi, puis gouverneur de Cognac, et  lieutenant-général en Angoumois et en Saintonge. En 1621, il prêta son concours au duc d'Eperon pour lever un corps de troupes destiné à assièger la ville de la Rochelle. 

Vers 1643, les héritiers de Jussac vendirent Ambleville à Henri d'Albret, sieur de Pons et comte de Miossens, qui, quelques années plutart, attribua cette terre à son troisième fils, François Amanieu, connu sous le nom de chevalier d'Albrel.

Ce dernier fut tué en duel par M. de Saint-Léger Corbon, et, comme il ne laissait pas d'enfants, sa veuve rendit Ambleville à la maison de Pons, représentée par Charles Amanieu, marquis d'Albret, son neveu. 

Le marquis d'Albret fut-lui-même tué d'un coup de feu, le 5 août 1678, et sa veuve, s'étant remariée au comte de Marsan, le plus jeune fils du comte d'Harcourt, laissa tous ses biens à son second mari, qui épousa en secondes noces Thérèse de Goyon-Mtignon.

Plusieurs enfants naquirent de cette union, parmi lesquels nous citerons Jacques-Henri de Lorraine-Lixin, qui eut dans son lot de terre d'Ambleville. Ce jeune prince fut un brillant général, qui se fit tuer le 2 juin 1734, au siège de Philipsbourg. 

Ambleville fut alors vendu à M.de Monconseil, lieutenant-général, dont la fille épousa Jean-Fréderic de la Tour-du-Pin, colonel des grenadier de France. Nommé député de la Saintonge aux états-Généraux de 1789, M. de la Tour-du-Pin accepta franchement la Révolution et fut nommé ministre de la guerre, le 4 août 1789, sous la Terreur il fut accusé de modérantisme. Arrêté et condanné à mort, il fut exécuté le 28 avril 1794. Sous Louis XVIII, son fils devint pair de France et ambassadeur à Turin. 

D'après le livre de J. Martin Buchey ancien professeur d'histoire.

Historique et communale de la Charente 1914 à 1917.

 

Cartes  anciennes

Ecole

 

le château d'Ambleville avait été construit au quatorzième siècle. Incendié par les gabelleurs, il avait été reconstruit un peu plus tard. Cependant, il n'en reste aujourd'hui que des traces.

La petite commune d'Ambleville est la moins étendue et la moins peuplée du canton de Segonzac. Son territoire, limité au sud par le petit ruisseau du Collinaud, qui vient de la  commune de Bonneuil, s'élève progressivement pour atteindre, à l'extrémité septentrionale, près du hameau de la Voûte, la cote de quatre-vingt-seize mêtres.

Cette petite commune est bien cultivée; elle possède des vignobles importants, notamment celui de M. Servant, l'honorable  ancien maire de la commune, et de bonnes prairies s'étendent le long du Collinaud; quelque bois sont répandus sur l'ensemble de la commune.

La principale voie de communication est la route de Châteauneuf à Archiac (chemin de grande communication n°12 de Chasseneuil à Archiac). Il s'en détache, au bourg d'Ambleville, un chemin d'intérêt commun qui se dirige vers la commune de Verrières. Le réseau rouiter est complété par plusieurs chemins vicinaux ordinaires bien entretenus.

Le bourg d'Ambleville (184 hab.) en 2017 , à huit kilomètres  sud de Segonzac et vingt-et-un kilomètres de Cognac, ne comprend que quelques maisons groupées autour de l'église. 

 

L'église est une église romane, restaurée au quatorzième siècle et possèdant une coupole octogonale.