• Montchaude

    Commune de Montchaude

    Montchaude

    Après le château de la Rochefoucauld, le château de Montchaude peut être considéré comme le monument le plus remarquable de la Renaissance, que nous possédions en Angoumois. Le morceau capital de ce château en est la façade septentrionale.

    Montchaude

    A chaque extrémité de cette façade, s'élève un pavillon dépourvu d'ornementation et, vers le milieu, un autre pavillon, celui-ci très orné, renferme la cage de l'escalier.

    Montchaude

    Ce dernier pavillon n'occupe pas absolument le centre de la façade ; car l'architecte, afin de conserver l'espace nécessaire à la construction de la grande salle du château, dut ménager un côté plus long que l'autre. 

    Montchaude

    Le rez-chaussée et le premier étage sont très sobres d'ornementation. Les fenêtres sont ornées de simples moulures et décorées de pilastres formant chapiteau-corniche. Au dessus un simple cordon, fort peu saillant, sert de corniche.

    Montchaude

    C'est dans l'étage supérieur que réside principalement la décoration du château ; nous en empruntons la description à  la remarquable étude que nous a laissée l'abbé Michon :

    Montchaude

     Arrivons enfin à l'efflorescence de la pensée de l'architecte. Il l'a toute jetée dans les hauteurs de l'édifice. Trois croisées superposées éclairent le haut du pavillon central.

    Montchaude

    C'est remarquable de grâce, de simplifié et d'art. Ici les pilastres sont cannelés et surmontés de jolis chapiteaux aux volutes bizarres, aux ornements fantastiques. La croisée supérieure est surmontée d'un entablement complet avec architrave, frise et corniche.

    Montchaude

     La frise est chargée de ces arabesques si fines, si peu profondes qui tiennent spécialement à cette époque et qui la font de suite reconnaître. Ce sont des rinceaux capricieux qui se dessinent mais ne se décrivent pas. Ce pavillon est réellement remarquable, et je ne crois pas être aveuglé par mon amour pour mon cher Angoumois, en déclarant que c'est l'un des plus jolis morceaux d'architecture du seizième siècle que possède notre France.

    Montchaude

     

    Suivant au-dessus des combles trois croisées de même grandeur, décorées chacune de pilastres, d'entablements avec  frises couvertes de rinceaux, et enfin d'un couronnement contenant des écussons complètement mutilés par le marteau. Ces trois couronnements ne se ressemblent aucun. On voit très bien que l'artiste a voulu qu'ils différassent afin de faire de la variété. 

    Montchaude

    Ce sont des frontons, l'un triangulaire, l'autre arrondi, l'autre en pyramide tronquée. Des ornements en forme des fuseaux aigus, et qui sont tombés, s'élèvaient autour et au-dessus de ces frontons, comme une réminiscence de pinacles aigus de l'art gothique. Les têtes, les fleurons, les bas-reliefs sont traités de main de maître. On voit que l'artiste s'est complu à ce travail. Il a mis là toute sa gloire .

    Montchaude

    Au quatorzième siècle, Montchaude avait des seigneurs particuliers et nous voyons à cette époque, Jovide, fille de Hugues de Montchaude, épouser Raymond de Mareuil, seigneur de Villebois et lui porter en dot la terre de Vibrac. La seigneurie de Montchaude passa ensuite sous la dépendance  des seigneurs de Barbezieux, qui l'aliénèrent en faveur de la famille de Saint-Gelais. C'est à un menbre de cette dernière famille qu'est due la construction du château.

    Montchaude

    Ajoutons que ce château a été restauré d'une manière fort intelligente par deux propriétaires successifs qui l'ont possédé au dix-neuvième siècle. M. C. Verdeau et M. Arnous, ce dernier député de l'arrondissement de Barbezieux. Il appartient aujourd'hui à M. René Thomas ( propriété privée).

    Montchaude

     La commune de Montchaude occupe un plateau ondulé compris entre vallée du Trèfle, au nord et à l'est, et celle du Petit-Nouzillac, affluent de cette rivière, au sud. Le point culminant de ce plateau se trouve au sud du bourg de Montchaude, à l'altitude d'environ cent trente mètres. 

     

    Montchaude

    Le sol est assez fertile et assez bien cultivé. Un important vignoble de plus de cent hectares a été reconstitué et les vallées du Trèfle et du Petit-Nouzillac renferment d'excellents prairies. La commune de Montchaude est la plus boisée de cette partie du canton de Barbezieux ; des bois importants, d'une contenance totale de trois cents hectares, s'étendent principalement dans l'est de la commune. Un moulin, situé  à Pisseloube, était mis en mouvement par le Trèfle. La principale voie de communication de la commune de Montchaude est la route de Barbezieux à Jonzac ( route départementale n°3 de Barbezieux à Port-Maubert), qui traverse tout le nord de la commune.

    Montchaude

    Des chemins d'intérêt commun unissent le bourg de Montchaude aux communes voisines de Barret, de Reignac et de Lamérac. De nombreux chemins vicinaux ordinaire complètent ce réseau. Le bourg de Montchaude (528 hab.), à six kilomètres sud-ouest de Barbezieux, est très petit ; il est situé au pied d'une haute colline de 130 mètres. Son église est un monument ogival intéressant du quinzième siècle. De bonnes foires se tenaient à Montchaude le 19 de chaque mois. La commune de Montchaude possède plus de soixante villages, dont la plupart n'ont que deux ou trois maisons. 

    Montchaude

    Documentations : Historique et communale de la Charente. J. Martin-Buchey de 1914-1917

     

     


  • Montchaude

     

    Montchaude

     

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  • Saint-Aulais-la-Chapelle

     

    Saint-Aulais-la-Chapelle

    Saint-Aulais-la-Chapelle

    Cette commune, la cinquième du canton de Barbezieux comme superficie, est formée par la réunion de trois anciennes paroisses. Elle est arrosée par deux des principaux affluents du Né :

    le Lamaury et l'Herse.Le Lamaury parcourt la commune du sud au nord, dans une vallée fertile, où les prairies donnent d'excellents fourrages. L'Herse traverse une faible partie du territoire à l'est, avant d'atteindre le Né, dans la commune voisine de Péreuil. L'intervalle compris entre ces deux cours d'eau consiste en un plateau boisé, plus élevé dans sa partie méridionale où il atteint l'altitude de cent dix-huit mètres. Quelques vignobles y ont été reconstitués; mais, comme dans le reste du canton, la principale culture est celle des céréales et des plantes sarclées. La commune de Saint-Aulais était desservie par la petite ligne d'intérêt local de Barbezieux à Angoulême, qui possèdait une station à la limite de la commune d'Angeduc.

    Saint-Aulais-la-Chapelle

    La route de Barbezieux à Blanzac ( chemin de grande communication de Barbezieux à Larochebeaucourt)., sert de limite à la commune au nord et la route de Barbezieux à Montmoreau ( chemin de grande communication n°31 de Barbezieux à Salles-Lavalette) en traverse la partie méridionale. Un chemin d'intérêt commun, qui dessert le bourg de Saint-Aulais, traverse la commune de l'ouest à l'est; un autre chemin la sépare des communes voisines de Challignac et de Saint-Bonnet; enfin un troisième se dirige vers la commune de Péreuil. De nombreux chemins vicinaux ordinaires complètent ce réseau.

    Saint-Aulais-la-Chapelle

    Le bourg de Saitn-Aulais, à neuf kilomètres est de Barbezieux, est situé au centre de la commune, à une faible distance du Lamaury. Le centre de population le plus important est l'ancien bourg de la Chapelle, dans le sud de la commune, sur la route de Barbezieux. Cet ancien bourg conserve encore son église, qui mérite d'être signalée parmi nos églises romanes.

    Saint-Aulais-la-Chapelle

    Dans l'ancienne paroisse de la Chapelle, était le fief noble de la Vivétrie, dont le plus ancien possesseur connu est Anthime de Saint-Martin, qui vivait au seizième siècle. C'est un descendant de cette famille, Henry de Saint-Martin, qui succéda à Pierre Varège dans la possession du logis de Puymoreau, dans la commune de Salles. La famille de Saint-Martin possédait encore la Vivétrie à l'époque de la Révolution.

     

    Saint-Aulais-la-Chapelle

    Documentations : Historique et communale de la Charente. J. Martin-Buchey de 1914-1917


  • Commune de Vignolles

    Bien que sa superficie n'atteigne pas mille hectares, la commune de Vignolles est cependant formée par la réunion de deux anciennes paroisses: Vignolles, au nord ; Saint-Paul, au sud. Vers la fin du seizième siècle, ces deux paroisses étaient la propriété de François Gélinard, écuyer, seigneur de Malaville et maître des comptes à Paris. La commune de Vignolles occupe un plateau assez élevé, qui s'abaisse vers le Né, au nord, et vers le Beau au sud. Le premier de ces cours d'eau, forme la limite septentrionale de la commune et le Beau la borne pendant quelques kilomètres, au sud-ouest.

    Vignolles

    Le sol de la commune est bien cultivé et l'agriculture y est prospère. On y cultive principalement les céréales et les plantes sarclées:  cependant une quarantaine d'hectares ont été replantés en vignes et de bonnes prairies sont baignées par le Né et par le Beau; quelques bois sont disséminés sur toute l'étendue de la commune. Parmi les principaux domaines, nous citerons, en première ligne,  le logis des Marreaux, près de la route nationale, qui appartient à la famille Gardrat-Lavergne, depuis plus d'un siècle et demi.

    Viennent ensuite : la Coudrette, propriété de M. Durand, maire de la commune; Chez Grelot, appartenant à M. Phelipon et La Belle fontaine, à Mme Vve Bouchard. Un moulin à blé situé à Pontocher, sur le Né, appartient à M. Guillemeteaud. La principale voie de communication de la commune est la route nationale de Paris en Espagne, qui en parcourt toute la partie occidentale. De cette route se détache un chemin d'intérêt commun qui dessert la commune de Vignolles et se dirige vers la commune de Saint-Bonnet. Plusieurs chemins vicinaux ordinaires complètent ce réseau.

    Vignolles

    Le bourg de Vignolles (188 hab.), à huit kilomètres nord-est de Barbezieux, est situé au sommet du plateau qui sépare la vallée du Né de celle du Beau. De ce point élevé la vue est admirable. Léglise de Vignolles est un petit monument du treizième siècle, qui conserve quelques bonnes sculptures aux chapiteaux de ses groupes de colonnes. Les premiers registres de l'état-civil remontent à l'année 1624. L'ancien chef-lieu de la paroisse de Saint-Paul n'est plus aujourd'hui qu'un hameau insignifiant.

    Le bourg de Vignolles est, du reste, la seule agglomération importante de la commune. Aucun des hameaux ne comprend plus de deux ou trois feux. Les principaux sont : le Bois-Méraud, la Livonnerie, Chez-Maurin, et la Clopinerie.

    Documentations : Historique et communale de la Charente. J. Martin-Buchey de 1914-1917 

     


  • Ancien Canton de Hiersac

    Le canton de Hiersac comprend les treize communes suivantes :

    Asnières-sur-Nouère, Champmillon, Douzat, Echallat, Hiersac, Linars, Moulidars, Saint-Amant-de-Nouère, Saint-Genis-d'Hiersac, Saint-Saturnin, Sireuil, trois-Palis, Vindelle.

    Asnières-sur-Nouère

     

    Le canton d'Hiersac, limitrophe des deux cantons d'Angoulême, ne ressemble cependant en rien à ces derniers. Alors que les cantons d'Angoulême sont arrosés et fertilisés par de nombreux cours d'eau, qui répandent partout la vie et le mouvement, le canton d'Hiersac est presque entièrement privé d'eau, sauf dans les communes riveraines de la Charente, et son sol, trop sec, ne se prête bien qu'à la culture de la vigne.

    Aussi la disparition des vignes lui avait-elle été des plus préjudiciables. Si nous consultons les anciennes statistiques, nous pourrons remarquer que, vers le milieu du dix-neuvième siècle, la population de ce canton était de dix-mille quatre cents habitants, soit une moyenne de soixante-dix habitants par kilomètre carré, alors qu'au dernier recensement de 1911, le chiffre de cette population est  tombé à sept mille quatre cents habitants, soit une diminution de près du tiers, et cette décadence s'accentuerait encore bien davantage, si la reconstitution du vignoble n'était venue l'enrayer.

    Asnières-sur-Nouère

    Depuis une dizaine d'année, en effet, cette reconstitution a fait de très grands progrès, et actuellement le canton de d'Hiersac a reconquis une partie de la prospérité qu'il avait jadis ; tout fait prévoir du reste que, dans un avenir prochain, la reconstitution du vignoble sera complète.

    Le canton d'Hiersac comprend un vaste plateau élevé, limité à l'est et au sud par la Charente, dont la vallée forme la partie la plus fertile du canton. Il est borné au nord par les cantons de Rouillac et de Saint-Amant-de-Boixe, à l'est, par le canton d'Angoulême-Nord, au sud par les cantons d'Angoulême-sud et de Châteauneuf, enfin à l'ouest, par le canton de Jarnac.

    Asnières-sur-Nouère

    Un seul cours d'eau, la Nouère, qui vient du canton de Rouillac, arrose le canton d'Hiersac. Cette rivière est une des plus jolies de notre département; elle parcourt une vallée étroite et profonde, au fond de laquelle elle se tord en méandres nombreux, au milieu d'excellentes prairies, avant d'atteindre la Charente près des moulins de Fleurac.

      

     

     

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